
Cette maladie est d’autant plus problématique qu’elle met en moyenne entre 7 et 10 ans à être diagnostiquée. Pendant ce temps, les patientes sont fréquemment incomprises, se voyant prescrire des anti-inflammatoires sans véritable prise en charge. Certaines continuent de vivre avec la douleur sans savoir qu’elles sont atteintes d’endométriose, tandis que d’autres voient leur quotidien bouleversé par des symptômes invalidants.
Face à cette réalité, l’association EndofiGabon s’est engagée à informer et sensibiliser la population gabonaise sur l’endométriose. Cette dernière mène des campagnes dans les écoles, les institutions, les médias et auprès des professionnels de santé pour favoriser un diagnostic plus rapide. Elle milite également pour que la maladie soit reconnue comme une affection de longue durée (ALD), garantissant ainsi aux patientes un meilleur accès aux soins.
Malgré ces efforts, de nombreux défis persistent. Le Gabon manque encore de spécialistes, d’équipements adaptés comme l’IRM spécialisée et d’alternatives thérapeutiques efficaces. La prise en charge médicale reste insuffisante, et les patientes doivent souvent se débrouiller seules face aux coûts élevés des traitements.
Les associations comme EndofiGabon plaident donc pour une politique de santé publique ambitieuse, incluant la formation des médecins, des campagnes nationales de sensibilisation et un meilleur accès aux traitements. Il est urgent de briser le silence sur cette maladie qui touche de nombreuses gabonaises, afin de leur offrir la possibilité de vivre sans douleur et sans honte.